le guimauveland des vieux !
+3
Papynono
mam goz
oxer*
7 participants
Page 8 sur 8
Page 8 sur 8 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8
oxer*- Messages : 30617
Date d'inscription : 04/10/2007
Age : 64
Localisation : 34
Re: le guimauveland des vieux !
rigole ! rigole !! tu verras ............................
lamulasse?- Messages : 4277
Date d'inscription : 09/08/2011
oxer*- Messages : 30617
Date d'inscription : 04/10/2007
Age : 64
Localisation : 34
Re: le guimauveland des vieux !
Chef a tendance à grossir depuis 1 ou 2 ans , rentrera plus dans l'armure....
Aussie- Messages : 20453
Date d'inscription : 04/10/2007
Age : 50
oxer*- Messages : 30617
Date d'inscription : 04/10/2007
Age : 64
Localisation : 34
Re: le guimauveland des vieux !
rigole ! rigole! tu verras !......................
lamulasse?- Messages : 4277
Date d'inscription : 09/08/2011
Re: le guimauveland des vieux !
VIEILLIR
selon Bernard Pivot
Vieillir, c’est chiant. J’aurais pu dire : vieillir, c’est désolant, c’est insupportable, c’est douloureux, c’est horrible, c’est déprimant, c’est mortel. Mais j’ai préféré « chiant » parce que c’est un adjectif vigoureux qui ne fait pas triste.
Vieillir, c’est chiant parce qu’on ne sait pas quand ça a commencé et l’on sait encore moins quand ça finira. Non, ce n’est pas vrai qu’on vieillit dès notre naissance. On a été longtemps si frais, si jeune, si appétissant. On était bien dans sa peau. On se sentait conquérant. Invulnérable. La vie devant soi. Même à cinquante ans, c’était encore très bien. Même à soixante. Si, si, je vous assure, j’étais encore plein de muscles, de projets, de désirs, de flamme. Je le suis toujours, mais voilà, entre-temps – mais quand – j’ai vu le regard des jeunes, des hommes et des femmes dans la force de l’âge qu’ils ne me considéraient plus comme un des leurs, même apparenté, même à la marge. J’ai lu dans leurs yeux qu’ils n’auraient plus jamais d’indulgence à mon égard. Qu’ils seraient polis, déférents, louangeurs, mais impitoyables. Sans m’en rendre compte, j’étais entré dans l’apartheid de l’âge.
Le plus terrible est venu des dédicaces des écrivains, surtout des débutants. « Avec respect », « En hommage respectueux », Avec mes sentiments très respectueux ». Les salauds! Ils croyaient probablement me faire plaisir en décapuchonnant leur stylo plein de respect? Les cons! Et du « cher Monsieur Pivot » long et solennel comme une citation à l’ordre des Arts et Lettres qui vous fiche dix ans de plus!
Un jour, dans le métro, c’était la première fois, une jeune fille s’est levée pour me donner sa place. J’ai failli la gifler. Puis la priant de se rasseoir, je lui ai demandé si je faisais vraiment vieux, si je lui étais apparu fatigué. « Non, non, pas du tout, a-t-elle répondu, embarrassée. J’ai pensé que… » Moi aussitôt : «Vous pensiez que…? -- Je pensais, je ne sais pas, je ne sais plus, que ça vous ferait plaisir de vous asseoir. – Parce que j’ai les cheveux blancs? – Non, c’est pas ça, je vous ai vu debout et comme vous êtes plus âgé que moi, ç’a été un réflexe, je me suis levée…-- Je parais beaucoup beaucoup plus âgé que vous? –Non, oui, enfin un peu, mais ce n’est pas une question d’âge… --Une question de quoi, alors? – Je ne sais pas, une question de politesse, enfin je crois…» J’ai arrêté de la taquiner, je l’ai remerciée de son geste généreux et l’ai accompagnée à la station où elle descendait pour lui offrir un verre.
Lutter contre le vieillissement c’est, dans la mesure du possible, ne renoncer à rien. Ni au travail, ni aux voyages, ni aux spectacles, ni aux livres, ni à la gourmandise, ni à l’amour, ni à la sexualité, ni au rêve. Rêver, c’est se souvenir tant qu’à faire, des heures exquises. C’est penser aux jolis rendez-vous qui nous attendent. C’est laisser son esprit vagabonder entre le désir et l’utopie. La musique est un puissant excitant du rêve. La musique est une drogue douce. J’aimerais mourir, rêveur, dans un fauteuil en écoutant soit l’adagio du Concerto no 23 en la majeur de Mozart, soit, du même, l’andante de son Concerto no 21 en ut majeur, musiques au bout desquelles se révéleront à mes yeux pas même étonnés les paysages sublimes de l’au-delà.
Mais Mozart et moi ne sommes pas pressés. Nous allons prendre notre temps. Avec l’âge le temps passe, soit trop vite, soit trop lentement. Nous ignorons à combien se monte encore notre capital. En années? En mois? En jours? Non, il ne faut pas considérer le temps qui nous reste comme un capital. Mais comme un usufruit dont, tant que nous en sommes capables, il faut jouir sans modération. Après nous, le déluge? Non, Mozart.
selon Bernard Pivot
Vieillir, c’est chiant. J’aurais pu dire : vieillir, c’est désolant, c’est insupportable, c’est douloureux, c’est horrible, c’est déprimant, c’est mortel. Mais j’ai préféré « chiant » parce que c’est un adjectif vigoureux qui ne fait pas triste.
Vieillir, c’est chiant parce qu’on ne sait pas quand ça a commencé et l’on sait encore moins quand ça finira. Non, ce n’est pas vrai qu’on vieillit dès notre naissance. On a été longtemps si frais, si jeune, si appétissant. On était bien dans sa peau. On se sentait conquérant. Invulnérable. La vie devant soi. Même à cinquante ans, c’était encore très bien. Même à soixante. Si, si, je vous assure, j’étais encore plein de muscles, de projets, de désirs, de flamme. Je le suis toujours, mais voilà, entre-temps – mais quand – j’ai vu le regard des jeunes, des hommes et des femmes dans la force de l’âge qu’ils ne me considéraient plus comme un des leurs, même apparenté, même à la marge. J’ai lu dans leurs yeux qu’ils n’auraient plus jamais d’indulgence à mon égard. Qu’ils seraient polis, déférents, louangeurs, mais impitoyables. Sans m’en rendre compte, j’étais entré dans l’apartheid de l’âge.
Le plus terrible est venu des dédicaces des écrivains, surtout des débutants. « Avec respect », « En hommage respectueux », Avec mes sentiments très respectueux ». Les salauds! Ils croyaient probablement me faire plaisir en décapuchonnant leur stylo plein de respect? Les cons! Et du « cher Monsieur Pivot » long et solennel comme une citation à l’ordre des Arts et Lettres qui vous fiche dix ans de plus!
Un jour, dans le métro, c’était la première fois, une jeune fille s’est levée pour me donner sa place. J’ai failli la gifler. Puis la priant de se rasseoir, je lui ai demandé si je faisais vraiment vieux, si je lui étais apparu fatigué. « Non, non, pas du tout, a-t-elle répondu, embarrassée. J’ai pensé que… » Moi aussitôt : «Vous pensiez que…? -- Je pensais, je ne sais pas, je ne sais plus, que ça vous ferait plaisir de vous asseoir. – Parce que j’ai les cheveux blancs? – Non, c’est pas ça, je vous ai vu debout et comme vous êtes plus âgé que moi, ç’a été un réflexe, je me suis levée…-- Je parais beaucoup beaucoup plus âgé que vous? –Non, oui, enfin un peu, mais ce n’est pas une question d’âge… --Une question de quoi, alors? – Je ne sais pas, une question de politesse, enfin je crois…» J’ai arrêté de la taquiner, je l’ai remerciée de son geste généreux et l’ai accompagnée à la station où elle descendait pour lui offrir un verre.
Lutter contre le vieillissement c’est, dans la mesure du possible, ne renoncer à rien. Ni au travail, ni aux voyages, ni aux spectacles, ni aux livres, ni à la gourmandise, ni à l’amour, ni à la sexualité, ni au rêve. Rêver, c’est se souvenir tant qu’à faire, des heures exquises. C’est penser aux jolis rendez-vous qui nous attendent. C’est laisser son esprit vagabonder entre le désir et l’utopie. La musique est un puissant excitant du rêve. La musique est une drogue douce. J’aimerais mourir, rêveur, dans un fauteuil en écoutant soit l’adagio du Concerto no 23 en la majeur de Mozart, soit, du même, l’andante de son Concerto no 21 en ut majeur, musiques au bout desquelles se révéleront à mes yeux pas même étonnés les paysages sublimes de l’au-delà.
Mais Mozart et moi ne sommes pas pressés. Nous allons prendre notre temps. Avec l’âge le temps passe, soit trop vite, soit trop lentement. Nous ignorons à combien se monte encore notre capital. En années? En mois? En jours? Non, il ne faut pas considérer le temps qui nous reste comme un capital. Mais comme un usufruit dont, tant que nous en sommes capables, il faut jouir sans modération. Après nous, le déluge? Non, Mozart.
lamulasse?- Messages : 4277
Date d'inscription : 09/08/2011
Re: le guimauveland des vieux !
c'est beau et frais !
Aussie- Messages : 20453
Date d'inscription : 04/10/2007
Age : 50
Re: le guimauveland des vieux !
Autre concerto en la de Mozart (utilisé pour Out of Africa) , que j'ai entendu durant toute ma petite enfance (répétition de mon pôpa)
[youtube][/youtube]
[youtube][/youtube]
Papynono- Messages : 2626
Date d'inscription : 05/04/2011
Re: le guimauveland des vieux !
Elle est trop belle celle-là ! Un Papy et une Mamie de 80 ans vont chez McDo par une soirée d'hiver. Le Papy et la Mamie passent à la caisse, paient le repas et vont s'installer à une table. Sur le plateau de Papy se trouvent un hamburger, un paquet de frites et un Coca. Papy déballe le hamburger et le coupe en 2, il fait la même chose pour les frites . Il place une moitié devant sa femme et l'autre moitié devant lui. Il prend une gorgée de Coca et donne ensuite son verre à Mamie qui en fait autant . L'homme entame sa part de hamburger, frites. Un jeune qui observe la scène depuis leur arrivée pense qu'ils n'ont pas les moyens de s'offrir un vrai repas chacun, il s'approche de leur table et, un peu gêné, leur propose de leur offrir un autre repas. Papy le remercie et lui répond que tout va bien et qu'ils sont habitués à tout partager. Puis les gens autour d'eux s'aperçoivent que Mamie n'a encore rien touché et que de son côté, le mari est presque à la fin de son repas. Le jeune homme les prie une dernière fois d'accepter. Cette fois, c'est Mamie qui répond que ce n'est pas nécessaire, qu'ils sont habitués à tout partager. A ce moment là, Papy a terminé son repas et s'essuie la bouche. Le jeune homme dit à Mamie : - Madame, pourquoi ne mangez-vous pas ? Vous dites que vous partagez tout... je ne comprends pas ! Et la dame répond : - J'attends ses dents !!! |
Papynono- Messages : 2626
Date d'inscription : 05/04/2011
Re: le guimauveland des vieux !
Hélas, avoir de l'argent tu peux le mettre un peu partout ................. faire l'amour après 60 ans , faut pouvoir se payer des pillules bleues !!!
et à 70-80 faut aussi de l'argent pour ça
et à 70-80 faut aussi de l'argent pour ça
Papynono- Messages : 2626
Date d'inscription : 05/04/2011
Re: le guimauveland des vieux !
Hélas, avoir de l'argent tu peux le mettre un peu partout ................. faire l'amour après 60 ans , faut pouvoir se payer des pillules bleues !!!
et à 70-80 faut aussi de l'argent pour ça
et à 70-80 faut aussi de l'argent pour ça
Papynono- Messages : 2626
Date d'inscription : 05/04/2011
Re: le guimauveland des vieux !
c'est une zobcession que tu le dises 2 fois
lamulasse?- Messages : 4277
Date d'inscription : 09/08/2011
Re: le guimauveland des vieux !
je ne comprends pas pourquoi
1°) mon message est imprimé 2 fois,
2°) je m'en suis apreçu et j'en ai supprimé 1 qui reste cependant !!! y'en a 1 qui m'en veut sur guimauve
1°) mon message est imprimé 2 fois,
2°) je m'en suis apreçu et j'en ai supprimé 1 qui reste cependant !!! y'en a 1 qui m'en veut sur guimauve
Papynono- Messages : 2626
Date d'inscription : 05/04/2011
Re: le guimauveland des vieux !
lamulasse? a écrit:c'est une zobcession que tu le dises 2 fois
c'est même une zobcessassion
Papynono- Messages : 2626
Date d'inscription : 05/04/2011
Page 8 sur 8 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8
Page 8 sur 8
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|